Roger Degueldre, fusillé le 6 juillet 1962
Né le 19 mai 1925 à Louvroil à proximité de la frontière
belge, Degueldre est issu d'une famille très modeste (le père était cheminot).
Ancien maquisard F.T.P. puis engagé dans l'armée à la Libération , il passe à la Légion et gagne ses galons
en Indochine, puis en Algérie.
Après un parcours irréprochable dans la Légion Etrangère
où il sera nommé officier au sein du 2è REP, il "déserte" en janvier
1961 face à la trahison de l’élite politique, pour sauvegarder l’Algérie
française et l’honneur de la
France.
A ce titre il participe au putch des généraux en
avril 1961 puis s'investit dans une mission dont il sera le chef : les fameux
commandos "Delta" de l'O.A.S, dont il dirigera le Commando Delta 1 où
l’on retrouvera notamment les légionnaires Claude Piegts, Albert Dovecar et
Marc Tenard. Suite à ses nombreux coups d’éclat notamment l’élimination du
Commissaire algérois anti-OAS Gavoury, il est condamné à mort par la Cour militaire de justice le
28 juin 1962 et fusillé le 6 juillet suivant.
Ce 6 Juillet 1962, avant le lever du jour, la porte d'une
cellule de la prison de Fresnes s'ouvre. Le Lieutenant Degueldre se lève. Il se
rase, enroule autour de sa poitrine un drapeau tricolore et revêt sa tenue de
Parachutiste. Puis il dit "je suis prêt".
Une heure plus tard au fort d'Ivry, l'officier qui
commande le peloton d'exécution gaulliste abaisse le bras. Le Lieutenant Roger
Degueldre crie "Vive la
France " et tombe le corps transpercé. Malgré le coup de
grâce le Lieutenant du 1er REP vit encore. Il faudra encore 12 minutes
d'acharnement d'incapacité et de haine au chef de peloton, pour parvenir à
achever sa victime ...
« Je préfère une désobéissance qui me coûte la vie,
plutôt qu’une
obéissance qui me coûte l’honneur ».
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