Cimetière de La Celle Les Bordes
BIDAULT Georges (1899 – 1983)
Augustin-Georges Bidault est né le 5 octobre 1899. Ce démocrate-chrétien, gaulliste jusqu’en 1958, ralliera ensuite la cause de l’Algérie Française.
Georges
Bidault passe ses deux parties du bac à Paris en 1915 et 1916 avant de préparer
une licence d’histoire et de géographie à la Sorbonne qu’il obtient au
début de 1918. Mobilisé avec la classe 1899, il ne prend pas part aux combats
de la fin de la guerre mais participe à l’occupation de l’Allemagne dans le
Palatinat. Il revient en France pour enseigner l’histoire aux officiers-élèves
de l’école de Saint-Maixent jusqu’en 1921 et retrouve définitivement la vie
civile après un rappel aux armées (155ème R.I.) de quelques semaines
d’occupation de la Ruhr
à l’été 1921.
Georges Bidault reprend ses
études d’histoire à Mobilisé comme sergent en 1939, il demande à aller combattre en mai 1940. Il est fait prisonnier le 8 juin 1940 et est envoyé au Stalag IIA à Neubrandenburg. Libéré en juillet 1941 au titre de ‘
Le 27 mai 1943, au 48 rue du Four à Paris, est créé le Conseil National de
Le 7 septembre 1944, Georges Bidault devient ministre des affaires étrangères du gouvernement provisoire. C’est le début d’une carrière ministérielle de 10 ans qui le verra occuper divers postes dans 13 gouvernements, entre 1944 et 1954. Sur la question de l’Indochine, Georges Bidault essaie sans relâche d’obtenir un soutien aérien des Américains – qu’il n’obtiendra pas - pour desserrer l’étau autour de Dien Bien Phu. En parallèle, Georges Bidault est l’un des fondateurs du Mouvement Républicain Populaire (MRP) et en est le président de mai 1949 à mai 1952. Il est candidat à l’élection présidentielle de 1953 dont il se retire après le deuxième tour.
Ferme partisan du maintien de l’Algérie dans
Le 14 mai 1958, Georges Bidault écrit à de Gaulle une lettre l’adjurant d’accepter de revenir au pouvoir « pour le salut de la patrie en péril » et, le 1er juin, vote pour son investiture. Très rapidement, le doute le saisit sur les intentions de de Gaulle sur l’Algérie ; le discours de de Gaulle du 16 septembre 1959 sur l’autodétermination en Algérie le jette dans une opposition résolue à la politique algérienne du général de Gaulle : le 19 septembre, il crée le Rassemblement pour l’Algérie Française avec Roger Duchet, Pascal Arrighi et Jean-Baptiste Biaggi.
Le gouvernement Debré lui interdit de se rendre à Alger au moment de l’affaire des « barricades » en janvier 1960. Le 17 juin 1960, avec Jacques Soustelle qui a été exclu du gouvernement le 5 février précédent, il fonde le « Comité de Vincennes » qui rassemble plus de deux cents personnalités venant d’horizons politiques variés qui s’engagent à « défendre en toutes circonstances » l’intégrité du territoire national. Surveillé étroitement par la police, Georges Bidault participe à une réunion du « Comité de Vincennes », le 16 novembre 1961, réunion qui conduit à sa dissolution par le gouvernement et qui voit ainsi disparaître la seule voie légale de défense de l’Algérie Française.
En mars 1962, Georges Bidault se réfugie en Suisse. Le 20 mai 1962, à Rome, Georges Bidault, Jacques Soustelle, Antoine Argoud et Pierre Sergent créent le comité exécutif d’un nouveau « Conseil National de
Après l’enlèvement du colonel Argoud à Munich par des hommes des services spéciaux français, en février 1963, Georges Bidault est expulsé d’Allemagne vers le Portugal qui l’expulse vers le Brésil. C’est là qu’il passera plus de quatre ans, rejoint en août 1963 par son épouse Suzanne. Le 30 juillet 1967, Georges Bidault et son épouse atterrissent à Bruxelles. En novembre 1968, il est de retour en France et fonde le Mouvement Justice et Liberté (MJL). Aux élections législatives de 1973, il est candidat dans le 5ème arrondissement de Paris et n’obtient que 1203 voix contre un jeune gaulliste du nom de Jean Tibéri. En rééducation à Cambo-les-Bains après une congestion cérébrale, il meurt le 25 janvier 1983. Le 1er février, après la messe à Saint Louis des Invalides, les honneurs militaires réservés aux anciens chefs d’état sont rendus à Georges Bidault.
Georges Bidault était Compagnon de la Libération et
Grand-Croix de la Légion
d’Honneur.
Il est l’auteur de plusieurs ouvrages.
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