ILLUSTRES TOMBES
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« C’est la mémoire qui fait toute la profondeur de l’homme ».
[Charles Péguy, Clio]
Plus que tout autre souvenir, le culte des morts est
ce qui rattache l’homme à son identité, à son être, à son destin. Ce n’est pas
un hasard si, comme l’explique Fustel de Coulanges dans La Cité antique, les hommes ont de tous temps
rendu un pieux hommage à leurs ancêtres, et si la profanation d’une tombe
apparaît comme un crime innommable.
Quand la froideur des tombes s’impose à nos yeux, ce sont de forts sentiments intérieurs qui passent en nos âmes : affliction du cœur, souvenir fidèle d’une édifiante ou honorable vie, pleine conscience du devoir accompli et à accomplir, espérance en l’au-delà.
Dans les lieux où reposent nos illustres ancêtres,
églises ou cimetières, se dégage une solennité empreinte d’émotion, une fierté
rassurante qui nous relie à la fois au sol et au ciel.
« Le vrai principe c’est l’éclaircissement de la conscience individuelle
par la connaissance
de ses morts et de sa terre ».
[Barrès, L’appel au soldat]
Cimetière ancien de
Carrières-sous-Poissy
ALGOUD François-Marie (1920 – 2012)
Né en 1920 et
décédé le 5 janvier 2012, Algoud était un journaliste, essayiste et militant royaliste
français.
Lycéen militant
dans les Camelots du Roi pendant l'entre-deux-guerres, il effectue une
préparation militaire pour entrer dans la Marine , servant à partir de 1939 à Dakar.
Démobilisé en 1942, il rentre en zone occupée pour travailler dans un organisme
de résistance créé par le Maréchal Pétain, le « Centre d'information
interprofessionnel ». Après la guerre il travaillera dans le secteur privé
tout en restant proche des milieux maurrassiens et traditionalistes.
Il reprend plus
tard l'action politique en créant en 1987 le « Cercle de la Cité Vivante »,
mouvement très impliqué dans la lutte contre la pornographie et l'avortement,
qui devient plus tard « L'Œuvre Chrétienne de la Cité Vivante ».
On lui doit
plusieurs études sur Charles Maurras, ainsi que des pamphlets (parfois sous le
pseudonyme de Désiré Dutonnerre) mettant en garde contre le satanisme ou ce
qu'il nomme la « démoncratie ».
Il eut six enfants, dont l'humoriste Albert Algoud. La messe de ses obsèques fut célébrée par le Père Argouach et à la Collégiale Notre-Dame
de Poissy le 10 janvier 2012. Ses œuvres sont : Guide jeunesse :
1000 mouvements, associations, organismes, centres, foyers, communautés, écoles
(1989), Mille six-cents jeunes saints, jeunes témoins : de leur foi, de
leur idéal, de toujours et de maintenant (1994), Culture de vie contre
culture de mort ou La foi, l'Église et le bon sens (avec l'amiral Michel
Berger, 1998), La peste et le choléra : Marx, Hitler et leurs héritiers
(1999), Lettre aux catholiques français : il faut reconstruire le
temple de Dieu (2000), France, notre seule patrie : mises au point
(2001), Histoire et Actualité du Satanisme. La démoncratie : l'antidote
(2002), Actualité et Présence de Charles Maurras, t. I, Un très grand poète, la musique des vers au service de
l'ordre, du beau et du vrai (2004), Actualité et Présence de Charles
Maurras, t. II, L'altissime au service de la France et de l'Église
(2005), De la démocratie à la démoncratie, ou la mort programmée (2008),
Notre avenir est dans le passé (2008).
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